Arrivée au Honduras

(Vendredi 5 Avril 2013)

Debout de bonne heure et de bonne humeur à 4h30, nous prenons le bus à 6h30 en direction de San Pedro Sula au Honduras. Comme le veut la tradition, le bus direct ne l’est pas vraiment et c’est lors d’un stop de 20 min. pour manger que le chauffeur nous dit qu’il nous faut changer de bus. Autant dire que le temps de trouver le chauffeur de l’autre bus et de nous faire connaître, notre pause déjeuner fût inexistante….  

Arrivés à la frontière côté Guatemala, nous passons sans problème et sans même payer un pot de vin, la chance est avec nous pour le moment ! Puis du côté du Honduras, cela se fait également tranquillement, avec une taxe officielle de 60 Lempiras, soit 2,50 €.

 

Nous voici donc au Honduras. Le paysage ne change pas énormément entre les deux pays.

Cependant à notre grande surprise, lorsque San Pedro se profile à l’horizon, nous découvrons une ville immense où les buildings sont bien installés. Dès l’entrée de la ville nous constatons que les fast-foods sont eux aussi omniprésents. Cette ville n’est peut-être pas représentative du pays, mais ce n’est pas du tout ce à quoi on s’attendait. En effet, on nous a dit à plusieurs reprises que le Honduras est un pays très, très pauvre. Et quand on y arrive, ce n’est pas la pauvreté qui saute aux yeux, loin de là…

 

Un peu plus tard, nous descendons du bus au terminal, qui est assez excentré. Nous prenons ensuite un taxi pour aller dans le centre de la ville et nous lui demandons de nous emmener devant une auberge de jeunesse. Celui-ci nous explique que les auberges pour deux personnes coûtent plus cher que les hôtels et propose de nous conduire à l’un d’entre eux, qui est plus abordable. 

Arrivés dans l’hôtel en question, la gérante prend le relai et nous explique la même chose que le chauffeur de taxi.

La chambre est chère et ne rentre pas du tout dans notre budget (600 Lempiras, soit 25 &euro.

Nous sommes fatigués, nous ne voulons donc pas trop traîner dans les rues avec nos sacs, car la ville n’a pas du tout une bonne réputation ! Après un grand débat en leur expliquant à tous les deux que nous n’avons pas un gros budget, la gérante nous dit qu'elle nous fait un prix : 550 Lempiras. Nous acceptons donc à contre cœur de rester pour la nuit.

 

A ce moment là il est 15h30, nous décidons d’aller explorer les environs pour nous renseigner sur les tarifs des autres hôtels. Après 15 minutes de marche, nous entrons dans un grand hôtel pour leur demander s’ils connaissent une auberge de jeunesse ou un hôtel pas cher.

Le hall de celui-ci est très grand, derrière la baie vitrée on peut apercevoir une jolie piscine avec une fontaine. On se dit que la nuit ici doit être hors de prix. C’est donc timidement que nous posons notre question à la jeune fille de la réception.

La réponse est la même que précédemment, mais elle nous propose de nous emmener à un autre hôtel qui est abordable. Etonnés par sa gentillesse, nous lui demandons par politesse le prix d’une chambre. Et là, à notre grande surprise le prix est de 500 Lempiras avec accès à la piscine. C’est là que nous comprenons que nous nous sommes bien faits avoir !

 

De retour à notre hôtel, nous voulons expliquer gentiment à la gérante que le prix de son hôtel est excessif par rapport à d’autres. Mais c’est avec stupeur que celle-ci s’énerve et nous explique que ce n’est pas son problème, qu’il fallait y penser avant, le tout en criant, en nous insultant et en nous menaçant d’appeler la police (qui doit être corrompue dans le coin).

Après avoir tenté de la calmer en vain, nous décidons de la payer et de quitter ces lieux car elle ne nous inspire plus du tout confiance.

Nous retournons donc dans le grand hôtel avec piscine et réservons une nouvelle chambre. De suite, nous nous dirigeons vers la piscine pour nous prélasser un peu et reprendre des forces avant d’aller manger. 

Nous demandons alors à la réceptionniste s’il y a un restaurant dans l’hôtel car il est 19h et la nuit est déjà tombée. Elle nous répond négativement et nous explique que la ville est très dangereuse de nuit. Elle nous propose alors que le garde de l’hôtel nous accompagne dans le centre pour aller chercher à manger.

Nous voilà partis avec notre garde du corps et son coupe-coupe (pour ceux qui connaissent Crocodile Dundee, c’est le même en version Hondurien : mat de peau et moustaches avec son chapeau et l’air pas commode). 

A peine sortis, nous croisons une prostituée et un toxico, l’ambiance est très pesante et malsaine. Nous sommes ravis d’être accompagnés. 

Sur le chemin nous nous rendons compte que beaucoup de personnes sont armées. Même l’entrée de l’église dans laquelle se déroule la messe au moment de notre passage est gardée par des vigiles armés ! Nous discutons un peu avec notre garde du corps et il nous précise qu’après 22h il ne faut surtout pas sortir, c’est bien trop dangereux… Pas du tout rassurant !

Revenus sains et saufs et après un dîner typique du pays (des baleadas pour l’un et un poulet en sauce pour l’autre), nous partons nous coucher pour nous remettre de cette journée forte en émotions !

 

 

(Samedi 6 Avril 2013)

Nous partons de l’hôtel vers 11h pour nous rendre à La Ceiba, car on nous à dit à plusieurs reprises que c’est une très jolie ville en bord de mer !

La réceptionniste, adorable, nous a appelé un taxi dont le chauffeur parle un peu français ! Durant les 15 minutes qui nous séparent du terminal de bus, nous échangeons quelques phrases en français avec lui. C’est assez marrant, comme toujours, d’entendre des personnes de centre amérique faire l’effort de parler notre langue !

Avant de nous dire au-revoir, il nous conseille sur quelques compagnies de cars les moins chers …

 

Nous traversons donc le terminal à la recherche de l’une de ces fameuses compagnies et après quelques minutes, nous voilà dans la salle d’attente de la compagnie Diana Express. 

Petite observation amusante : ici la majorité des compagnies de transport porte le nom d’une femme (Cristina, Diana, Mirna, Viana...) 

Le départ est dans 25 minutes. Nous décidons d’aller chercher de quoi nous restaurer avant de décoller. A notre grand désarroi il n’y a que des fast-foods et les prix sont très élevés. Ce sera donc Hamburger tiède et frites froides pour ce midi ! 

Assis dans la salle d’attente en train de manger, tout le monde se lève soudain, tel un seul homme et court littéralement vers la sortie. Ne comprenant pas exactement ce qu’il se passe, nous prenons nos sacs et faisons les moutons de panurge.

Nous découvrons donc notre salle d’attente en file indienne devant notre bus.

 

Après 4h de trajet nous arrivons à la Ceiba. Encore une fois un taxi nous accoste pour nous emmener dans un hôtel, nous acceptons mais ne faisons pas deux fois la même erreur. Après avoir discuté du prix et visité la chambre, nous nous installons pour deux nuits.

Le temps de nous installer et il faut déjà aller chercher de nouveau à manger car la nuit tombe vite et nous ne voulons pas sortir après 18h30.

C’est encore avec déception que nous découvrons la place centrale de cette ville : pas grand'chose à manger si ce n’est encore une fois des fast-foods. Résignés ce sera le même repas que ce midi, car nous ne pouvons nous permettre de trop tarder…

Nous rentrons enfin nous poser à notre hôtel, qui lui aussi est gardé par un homme et sa machette. 

 

 

(Dimanche 7 Avril 2013)

Aujourd’hui, nous nous permettons une petite grasse matinée, puis nous sautons sous une bonne douche froide avant de partir à la découverte de la petite ville et de sa plage.

Décidément, soit nous n’allons pas aux bons endroits, soit le Honduras n’est pas très joli.  La plage de la Ceiba est inexistante et ressemble à une décharge. Quant à la ville, elle ne nous semble pas très typique, ni même attractive... 

De plus nous sommes dimanche et tous les magasins sont fermés. Nous apprenons alors que seul le gros centre commercial est ouvert ! La ville étant morte, nous décidons d’aller y faire un tour.

 

Nous pensions que le Honduras était un pays très pauvre, donc nous nous attendions à trouver un paysage et des habitants qui reflétaient cette pauvreté. Le centre Commercial nous prouva tout le contraire : Une multitude de fast-foods et de magasins de marques en tout genre occupent l’immense bâtiment sur deux niveaux !  

On y trouve toutes les marques connues : Nike, Lacoste, Ralph Lauren… et le tout à seulement 15 à 20% moins cher que chez nous. Ce qui présume que le niveau de vie est bien plus élevé ici qu’au Guatémala ! 

En résumé, tout ce que l’on nous avait dit sur ce pays et sa pauvreté ne serait donc pas ou du moins plus fondé !

 

C’est assez étonnés que nous sortons de ce lieu très occidentalisé pour nous rendre au terminal des bus afin de réserver nos billets pour notre départ de demain direction la capitale du Honduras : Tegucigalpa. Nous aurons alors la chance d’être accueillis pour deux nuits en couchsurfing chez un grand voyageur !

 

Avant d’aller écrire nos articles et nous reposer à notre hôtel, nous allons encore une fois nous restaurer dans un fast-food… Décidément, ce n’est pas très bon pour la ligne tout ça ! Heureusement que nous marchons beaucoup !!!

 

 

Nous avons conscience que nous sommes très critiques dans cet article. Mais il est vrai que nous sommes un peu déçus par ce que nous pouvons voir ici. Rien de très typique : ni les rues, ni la nourriture, ni les vêtements, ni le paysage... Nous ressentons l’insécurité régulièrement et les personnes que nous croisons ne sont pas particulièrement aimables… Alors oui, nous sommes en général plutôt positifs, mais nous savons également dire ce qui ne nous plaît pas vraiment…

Nous espérons faire une très bonne rencontre demain lors du couchsurfing et apprendre plein de choses sur le pays. Nous espérons également varier nos menus qui se résument ces derniers temps à des hamburgers, pizzas et hotdogs, et nous espérons surtout avoir très vite plein de choses sympathiques à vous raconter !

 

 

Pour les voyageurs :

• Trajet Flores - San Pedro Sula = 240 Quetzales (23 € ) / personne. Trajet de 9h.
• Taxi entre le Terminal de bus San Pedro Sula et son centre ville = 100 Lempiras (4 € ) pour deux 15 - 20 minutes de trajet.
• Gros bus San Pedro Sula - La Ceiba = 115 Lempiras (4,75 € ) / personne. 4h de trajet avec la compagnie Diana Express.
• Taxi La Ceiba terminal de bus - Centre de la ville = 30 Lempiras (1,20 € ) / personne. 10 minutes de trajet.
• La Ceiba semble n’être qu’un port en direction des trois îles qui sont en face.