(Samedi 22 Juin 2013)
Tout d’abord, il faut savoir que le passage de la frontière entre le Panama et la Colombie ne se fait pas en transports en commun, ni même à pied (enfin c’est possible, mais il faut être très sportif et ne pas avoir peur d’arriver en Colombie en sous-vêtements ! ).
Vous avez donc le choix entre prendre un avion ou prendre un bateau (différents types de bateaux existent : ferry, voilier, lancha… ). Nous avons choisi pour notre part d’opter pour une croisière avec deux français qui ont leur propre voilier et qui proposent de traverser et visiter quelques îles des San Blas sur une durée de 4 jours et 4 nuits.
C’est à peu de choses près le même prix que l’avion, mais le coût est réparti sur quatre jours et nous avons l’opportunité de découvrir ces îles qui sont réputées pour leur beauté et leurs habitants, les Kunas, qui sont des indigènes indépendants qui gardent une culture ancestrale.
Vous retrouverez plus de détails sur cette tribu et notre croisière dans les San Blas ici.
Suite à cette croisière, nous sommes arrivés à 16h à la seule ville du coin où l’on peut faire la sortie du Panama : el puerto Obaldia. À peine arrivés sur le ponton, nous voyons plein de militaires, dont trois montent dans une lancha avec un chien pour fouiller le voilier !
Dès la sortie du ponton nous nous faisons arrêter par les militaires pour nous faire fouiller entièrement, à peine nos sacs refaits à bord du bateau, qu’il faut déjà les vider sur une table.
Pour commencer le monsieur vide le sac de Jocelyn, chaque poche, chaque recoin, chaque plastique est ouvert et fouillé, c’est impressionnant, mais nous comprenons !
Ensuite c’est mon tour, je lui ramène mon sac, mais il semble étonné et nous dit qu’il pensait que le sac de Jocelyn était pour nous deux (c’est vrai qu’il est tellement chargé ! ).
Et c’est reparti ! Mais cette fois un peu différemment, il semble avoir la flemme de faire toutes les poches et de tout ouvrir, il sort juste tout ce qu’il y a dans mon sac et trouve notamment notre album photo avec toutes les photos de nos familles et de nos amis (oui oui, on vous a tous amené avec nous, oh que c’est mignon !!! ). Il me demande s’il peut l’ouvrir et me pose des questions du genre : « c’est ta maman ? » (Hihi, un peu curieux le monsieur ! )
La seconde partie de la fouille est donc un peu plus relaxe et se passe très bien, il a l’air d’avoir confiance en nous et de bien nous aimer ce monsieur !
Une demi-heure plus tard et c’est bon, nous pouvons sortir de la douane pour nous diriger vers l’immigration afin de faire tamponner nos passeports et partir en direction de Capurgana pour faire notre entrée en Colombie…
Pas de chance, le service d’immigration est fermé depuis 16h ! (nous apprendrons un peu après qu’à 15h30 il était déjà fermé… )
Nous allons donc devoir passer la nuit ici pour aller demain à la frontière Colombienne…
Nous partons alors à la recherche d’une auberge et à notre grande surprise, dans ce si petit village il n’y a pas grand-chose, la moindre bouteille d’eau coûte cher et il n’y a pas vraiment d’hôtel.
Nous en trouvons un où tout le monde à l’air d’aller, nous y entrons donc pour réserver.
La dame nous annonce qu’il n’y a que des chambres avec un lit simple et qu’il n’y a pas internet (contrairement à ce qui est affiché en gros sur son mur). Nous négocions pour ne prendre qu’une seule chambre qu’avec un lit simple et avoir un prix, car ses tarifs sont très élevés.
Elle accepte de nous faire la chambre à 15 $ au lieu de 20 $, c’est déjà ça !
Le temps d’aller manger un bout dans la rue et la nuit tombe, nous rentrons… Nous nous apercevons alors que dans notre chambre il n’y a pas d’électricité (ce qui veut dire ni lumière, ni ventilateur) et que dans la salle de bain commune à tout l’immeuble il n’y a pas d’eau courante, juste un grand bac d’eau… Sympa tout ça, surtout quand on rentre d’une croisière en bateau et qu’on ne rêve que d’une vraie bonne douche !!!
Bon ce n’est pas grave, le temps de parler avec deux belges que nous rencontrons à l’hôtel et nous allons nous coucher.
(Dimanche 23 Juin 2013)
Le bureau d’immigration ouvrant à 8h, nous sommes devant ce dernier un peu avant. Quelques minutes passent et le bureau ouvre ses portes, là un homme nous annonce que pour sortir du pays il est nécessaire qu’on lui fournisse deux photocopies de nos passeports. Mais à vrai dire, personne n’a l’air d’en avoir…
Il nous indique alors la seule adresse de la ville pour en faire (c’est également le seul endroit où il y a internet). Nous nous dirigeons donc tous là-bas.
Le bureau est censé ouvrir à 8h30, nous patientons devant, mais à notre grande surprise ce dernier ouvre à 9h (et bé, ils n’ont pas l’air pressés de gagner de l’argent dans le coin). Et pour accentuer un peu la chose : l’imprimante ne fonctionne pas ! Il leur faut environ 30 minutes pour comprendre qu’il n’y a plus d’encre et pour changer la cartouche ! ^^
Les photocopies faites, c’est l’heure d’aller faire tamponner les passeports et de prendre une lancha en direction de Capurgana (frontière Colombienne).
Un peu de négociation et nous montons avec Michel dans une lancha en direction de la seconde frontière. La mer remue beaucoup et nous faisons de nombreux bonds au rythme des vagues, tout en s’en prenant plein la figure ! Mieux qu’une attraction, 45 minutes de sensations partagées entre le sentiment d’excitation et un chouïa d’appréhensions…
Arrivée sur le territoire colombien, une grande différence se fait sentir : il y a de la musique partout, tout le monde nous dit bonjour et avec le sourire en plus ! Nous en avions perdu l’habitude dis-donc ! (Le sourire et la politesse n’est pas le grand fort des panaméens d’après ce qu’on a pu voir en dehors de Boquete ). Le passage à l’immigration se passe très bien avec un monsieur adorable qui parle avec nous tout en étant pieds nus (il ne se prend pas trop au sérieux au moins).
Nous allons ensuite voir comment faire pour quitter la ville dans l’après-midi.
Mais on nous explique une nouvelle fois qu’il existe seulement un trajet en direction de la ville de Turbo et qu’il se fait en 2h de lancha et malheureusement, cela ne se fait que le matin, nous devons donc patienter jusqu’à demain pour partir ! Et bé, il est plus compliqué que prévu ce passage de frontière !!!
Nous trouvons alors une auberge pour passer la prochaine nuit et nous passons par la même occasion un moment très sympathique autour d’un café avec la directrice de l’auberge, une colombienne des plus adorables et des plus serviables, qui aime parler avec les étrangers et partager plein de choses !
Une petite visite de la ville, une balade sur la plage, un gros dodo et nous partons le lendemain matin très tôt pour prendre la lancha.
Notre ami Michel devait partir à 7h et nous avons rendez-vous à 7h45 sur le port pour partir à 8h. À peine arrivés sur le port, nous voyons plein de monde, dont notre cher ami Michel ! De ce que l’on peut voir, ils font partir tous les locaux avant de mettre les touristes dans les lanchas… Et surtout, ils n’oublient pas de peser tous les bagages des touristes, aïe aïe aïe, ça allège notre portefeuille tout ça, avec les 34 kilos de Jocelyn et mes 20 kilos, surtout sachant qu’ils nous comptent un surplus au-dessus de 10 kilos par personne !
Nous partons donc quasiment en même-temps que Michel, sur les coups de 9h, et c’est parti pour deux heures de lancha qui, lancée à toute vitesse, nous fait mal aux fesses à chaque vague !
Après deux heures de tape-fesses, nous arrivons dans la ville de Turbo qui est l’endroit à partir duquel on peut prendre différents bus en fonction des destinations vers lesquelles on veut se diriger.
Là se forme une pseudo compétition entre tous les rabatteurs de bus pour nous vendre leur voyage jusqu’à Cartagena. Nous nous rapprochons alors d’un autre couple adorable venant d’Angleterre et faisons jouer la concurrence entre eux le temps d’aller au petit coin et retirer un peu d’argent…
Nous avons peut-être un peu trop attendu d’ailleurs, car maintenant il n’y a plus de bus privés pour touristes, nous nous retrouvons à devoir aller au terminal de bus à pied avec nos sacs pour attendre le bus public.
Le temps d’attente se fera autour d’un excellent repas local dans le restaurant en face du terminal de bus (nous le recommandons vivement). À peine une demi-heure pour commander, se faire servir et déguster, c’est bien ce qu’il me semblait, nous n’avons pas le temps de finir. Nous mettons alors tout dans une boîte, nous terminerons de manger dans le bus !
Et c’est parti pour un nouveau tour de bus. Normalement prévu en 4h, nous mettons finalement 5h avec quelques péripéties des plus comiques :
Pour commencer, nous voyageons tous les deux assis, mais en gainant les abdos, car les sièges sur lesquels nous sommes assis sont cassés et si nous nous appuyons, ils tombent sur les gens de derrière ! Heureusement, nous avons l’occasion d’en changer une demi-heure après, lorsqu’une femme avec ses six enfants libère deux sièges en descendant du bus !
Ensuite un gros bruit de verre cassé retenti soudain dans nos oreilles : oui oui, le rétroviseur extérieur du chauffeur a cédé avec la vitesse et s’est éclaté sur la route !
Puis c’est le tour de la boîte de vitesse qui lâche juste après un énorme coup de frein à la sortie d’un pont.
Sans compter le contrôle de police (pas du chauffeur, mais de tous les passagers) qui a duré au moins 20 minutes, et le deuxième siège de Jocelyn qui casse radicalement en deux parties.
Aller, pour terminer, on nous rend nos sacs pleins de terre et de poussière avec quelques petits trous en prime ! Et bé, on s’en souviendra de ce voyage, heureusement que le conducteur était sympa !
Pour aller à Cartagena, il faut prendre deux bus, pour éviter d’arriver en pleine nuit, nous nous arrêtons donc à mi-chemin pour dormir sur place et repartir demain matin.
Nous trouvons donc une chambre pour dormir tous les quatre et allons manger un bout avant d’aller nous coucher…
Conseils aux voyageurs :
MORAND Rémy, le 03.07.2013 à 14:44:01
Bonjour les touristes
Super content d'avoir de vos nouvelles, merci de nous faire partager votre voyage et j’espère que la suite sera aussi passionnante.
Je vous embrasse et c'est avec plaisir que je regarde vos magnifiques photos
bises et bonne continuation
Rémy