(Mardi 2 Avril 2013)
Aujourd’hui nous quittons Cobán pour aller à Flores. Nous nous rendons donc au terminal de bus où nous devons prendre un colectivo sur les coups de 10h qui est censé nous y emmener directement. Et c’est reparti pour un tour de transports, on s’attend encore à une drôle d’aventure !!!
A peine arrivés au terminal, nous voyons plein de colectivos autour de nous et tous les chauffeurs nous sautent dessus pour nous proposer de nous emmener. A les écouter, ils vont tous à Flores !
Certains nous proposent de nous emmener à 70 Quetzales par personne, d’autres à 50. Nous en profitons donc pour négocier… Dans un premier temps, nous nous laissons embarquer par un chauffeur sur le départ pour 50 Quetzales, puis nous nous rendons vite compte que son véhicule est déjà plein à craquer, nous refusons donc de prendre celui-ci car nous ne souhaitons pas voyager pendant 4h serrés comme des sardines ! Nous décidons donc d’en prendre un autre, après tout ce n’est pas ce qui manque !!!
Le colectivo suivant étant encore vide, nous négocions avec lui pour qu’il nous emmène à 50 Quetzales, nous nous installons donc bien confortablement avant qu’il se remplisse…
Nous avons pris pas mal de transports de tous types depuis notre départ, et nous avons remarqué qu’au Guatemala la conduite est particulièrement sportive… Nous pensions avoir fait le tour des pilotes, mais nous nous rendons compte très vite que celui-ci bat tous les records !!! En effet, non seulement il roule très vite, mais en plus il double dans les virages, parfois plusieurs véhicules et quand il prend des virages, nous entendons ses pneus crisser et parfois même son pare-chocs toucher la route lorsqu’il prend des ralentisseurs… Bref, un vrai fou du volant !
A deux heures de route, le rabatteur du colectivo nous fait signe de descendre à une station essence. Nous ne comprenons pas pourquoi car nous sommes censés arriver directement à Flores… Sans rien nous expliquer, le rabatteur nous fait monter dans un autre colectivo avec lequel il vient de magouiller avec notre argent. A l’entrée du colectivo, bien plus plein que le premier que nous avions refusé au préalable, nous comprenons tout de suite que nous nous sommes faits avoir et nous nous demandons comment ils vont réussir à nous faire rentrer et à nous installer…
Impressionnant, ils réussissent à nous caser, et nous ressentons une grande frustration tout en ayant l’impression d’être de la marchandise :
Ils me font d’abord rentrer par le coffre et m’asseoir sur un bout de bois entre deux autres passagers, complètement serrée...
Puis installent Jocelyn tout devant sur 5 cm de siège avec les fesses dans le vide, coincé par la porte coulissante et les autres personnes autour. A chaque ouverture de porte (toutes les 5 minutes maximum) cela lui fait mal à la hanche…
Deux heures à voyager comme ça sous une chaleur étouffante, nous ne sommes pas prêts d’oublier ce trajet !
En sortant de ce bus dégoulinants et pas forcément de bonne humeur, il nous faut maintenant traverser un fleuve pour prendre un troisième colectivo.
Avant de monter, nous demandons au chauffeur s’il va bien au terminal de Flores, nous voulons éviter que l’histoire se reproduise une seconde fois dans la journée !!! Il nous confirme que oui, nous montons donc avec confiance !
Celui-ci est quand même plus agréable car il est moins plein que les précédents et le chauffeur roule plus tranquillement avec visiblement le même permis de conduire que le nôtre !
Une heure plus tard, ce dernier nous dépose à un feu rouge et nous indique la direction pour finir à la marche en nous expliquant qu’aucun bus ne va à Flores… Exténués par le trajet qui a duré plus de 5h30, nous marchons une trentaine de minutes et traversons le pont menant à l’île de Flores où nous trouvons notre auberge de jeunesse pour trois nuits.
Heureusement qu’ils allaient tous directement à Flores !!! Encore une fois une belle aventure dans les transports guatémaltèques !
Pour les voyageurs :